Aujourd’hui, le trafic d’animaux exotiques ne fait qu’augmenter. Il représente plusieurs dizaines de milliards de dollars par an. Les nombreux influenceurs se filmant avec des lionceaux ou autres animaux exotiques encouragent et banalisent ces pratiques.
Le 1er décembre 2022, dans le cadre d’une enquête sur un trafic d’animaux exotiques, quatre personnes sont interpellées et placées en garde à vue en Haute-Garonne. Plusieurs perquisitions sont menées permettant ainsi la saisie de plusieurs animaux placés dans des structures professionnelles agrées.
Parmi les personnes arrêtées, une Girondine de 22 ans est suspectée d’être l’organisatrice de ce trafic d’animaux. Le 2 décembre, elle est mise en examen et placée en détention provisoire par le parquet de Bordeaux pour sept chefs d’accusation dont « détention et mise en vente d’espèces protégées » et « participation à une bande organisée ». Elle utilisait plusieurs profils sur les réseaux sociaux pour vendre des servals, des lynx, des singes ou des perroquets. Elle allait les chercher en Espagne, Pologne ou Belgique et les livrait ensuite. Ces espèces étaient achetées à bas prix sans aucune garantie sanitaire ou de traçabilité. De plus, les ventes se faisaient à des personnes ne disposant d’aucune autorisation nécessaire à leur détention.
Cet évènement fait suite à une vaste opération judiciaire menée sur tout le territoire français le 30 novembre 2022, quelques mois après la découverte du trafic. En effet, c’est en mai 2021, qu’un signalement de l’OCLAESP (Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique) a permis de mettre en lumière ce gigantesque réseau.
Solène Rabeyrin
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