Reprenant au théâtre de l’Odéon la pièce qu’il avait créée il y a plusieurs années, le metteur en scène fait monter sur scène des macaques, un âne et des chevaux. Problème : la DDPP parisienne lui a interdit l’utilisation de ces animaux.
Six macaques, un âne et deux chevaux : ce sont les animaux qui font partie du nouveau spectacle du metteur en scène Roméo Castellucci, Orestie. L’homme n’en est pas à son coup d’essai s’agissant de faire monter des animaux sur scène. En revanche, cette fois, il le fait en toute illégalité.
Car une telle utilisation des animaux ne se fait pas à la légère et nécessite la présence d’un dresseur, la détention d’un certificat de capacité et, bien évidemment, l’accord de la direction départementale de la protection des populations (DDPP). Un accord dont le théâtre de l’Odéon, à Paris, où est présentée la pièce à partir du 2 décembre, et le metteur en scène ont décidé de se passer, la DDPP parisienne leur ayant refusé son autorisation.
Orestie se joue donc actuellement en toute illégalité. « Le geste polémique que nous avons à l’égard de la tragédie attique est de ramener sur scène l’animal en faisant un pas en arrière », écrit Roméo Castellucci pour présenter sa pièce. Replaçons cette polémique sur le terrain des droits des animaux et mobilisons-nous pour rappeler aux établissements qui accueilleront ce spectacle (une tournée est prévue) que, même sous couvert de « geste artistique », l’exploitation animale reste inacceptable.
Agissez !
- Demandez à la DDPP parisienne de faire respecter l’interdiction d’utiliser les macaques, l’âne et les chevaux pour la représentation d’Orestie au théâtre de l’Odéon.
- Écrivez au théâtre de l’Odéon et aux neuf autres théâtres en France, en Belgique et en Italie qui accueillent la pièce pour leur demander de ne pas cautionner l’utilisation des animaux sur scène.