De plus en plus d’êtres humains sur une planète non extensible.
La population mondiale est passée de 4 milliards en 1970 à presque 8 milliards aujourd’hui.
En 2050 la terre supportera près de 10 milliards de personnes.
Seulement, nous constatons d’ores et déjà que l’état de la biodiversité est plus que critique et en sérieux danger.
Selon le rapport du WWF, de 1970 à aujourd’hui, la terre a perdu près de 68% de ses populations de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de reptiles et de poissons.
Les humains, grands responsables de cette extinction :
Le réchauffement climatique a, et va avoir, de grandes conséquences sur la biodiversité.
Nous le voyons déjà en France, ces trois dernières années marquées par la chaleur et la sécheresse sont propices à la prolifération de maladies ou ravageurs, qui s’attaquent à de nombreuses essences d’arbres, créant de véritables poches d’arbres morts dans nos forêts.
Nous subissons également des feux de forêts de plus en plus vastes et ravageurs. En Australie, l’année dernière, six millions d’hectares de végétation ont brûlé et 480 millions d’animaux sont morts….
Ce drame se reproduit cette année sur toute la côte ouest des États Unis.
La fonte des glaces met également en péril de nombreuses espèces.
Ces tristes exemples ne sont qu’une infime partie des conséquences actuelles du réchauffement climatique sur la nature et la biodiversité.
D’autres catastrophes sont annoncées dans le rapport comme :
- la prolifération d’algues et la mort massive de poissons
- la disparition définitive de certaines espèces animales, la première, le Melomys rubicola a disparu en 2016 à cause du réchauffement climatique
L’extension et l’intensification de l’agriculture, engendre la destruction d’espaces naturels, véritables réserves de biodiversité.
L’incarnation la plus parlante de ces pratiques est la situation dramatique en Amazonie où des parties entières de forêts partent en fumée au profit de terres agricoles.
L’Amazonie abrite pourtant 10% de la biodiversité mondiale, avec des espèces animales et végétales uniques au monde.
Un autre exemple de destruction d’habitats par l’intensification de l’agriculture: la destruction des bocages, haies et arbres au profit de pleines céréalières en monoculture, hostiles à toute forme de vie.
Enfin, l’explosion de l’utilisation de pesticides depuis des dizaines d’années, causant la mort d’insectes, oiseaux, mammifères, poissons… empoisonnant terres, rivières, mers et océans.
C’est toute la chaîne alimentaire qui est impactée.
Les abeilles sont en première ligne face aux pesticides et meurent par milliers.
La pression humaine et l’accroissement des zones urbaines entraînent la bétonisation des sols et empiètent sur les espaces de vie d’animaux, plantes et insectes.
La pollution lumineuse qui émane de nos villes et villages en est un bon exemple, ces lumières artificielles perturbent le rythme de vie de certains animaux, notamment leurs activités nocturnes et leurs migrations.
La bétonisation des sols et l’urbanisation du littoral, causés par notre explosion démographique et notre pression touristique, sont aussi dévastateurs pour la biodiversité.
Intimement lié à ce phénomène : la destruction des coraux, qui abritent 25% de la vie marine.
L’humain prend de plus en plus de place et exclu donc, toutes les espèces qui vivaient là avant lui.
La pollution chimique et plastique ravagent les espaces naturels et empoisonnent le vivant.
L’exemple le plus parlant est peut être celui des océans où les mammifères marins, poissons, reptiles, coraux et oiseaux doivent faire face à la menace du plastique qui envahit littéralement leurs espaces de vie.
A l’heure actuelle, 1,5 millions d’animaux sont tués chaque année par la pollution plastique!
Les marées noires sont aussi de bonnes illustrations des ravages des pollutions humaines sur l’environnement.
Chacune d’entre elles constitue un désastre environnemental et cause la mort de milliers d’animaux.
La surconsommation, qu’elle soit alimentaire ou matériel, est un véritable fléau!
Les usines textiles sont d’énormes sources de pollution.
« En 2020, le jour de dépassement mondial était le 22 août, l’humanité a dépensé l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an. Nous vivrons quatre mois dans le rouge »
L’intensification et l’accélération du trafic maritime, routier et aérien, représente un danger pour tout être vivant se trouvant sur le chemin et constitue une source d’émission de CO2 majeure.
La fabrication de tonnes d’objets plastiques trop vite obsolètes, qui créeront de la pollution et plus de déchets ultimes à traiter.
La surconsommation d’animaux, implique l’intensification agricole et l’accroissement de l’espace agricole, au détriment des espaces sauvages.
La consommation de produits hors saison qui font des milliers de kilomètres avant d’arriver dans nos assiettes.
La surpêche épuise certaines espèces, et fait de nombreuses victimes collatérales (filets fantômes, pêche non sélective, pêche électrique…).
https://www.greenpeace.fr/elevage/
Le tourisme de masse exerce une pression insoutenable sur les animaux et est générateur d’émissions de CO2 et de pollution.
Pourtant, la nature est ce que nous avons de plus précieux, elle est notre source alimentaire mais aussi une source d’émerveillement, de beauté, de loisirs, de voyages et de découvertes.
Nous dépendons d’elle et n’avons pas d’autres choix, ni d’autres devoirs, que de veiller sur elle.
« Notre santé et notre futur sont intrinsèquement liés à celui de la nature.
La biodiversité est essentielle à la sécurité alimentaire.»
https://www.lapresse.ca/environnement/en-vrac/201807/10/01-5188962-le-beton-mange-les-cotes-de-la-mediterranee.php
Bending the curve / renverser la courbe
Une inversion de ce futur cauchemardesque est-elle encore possible ?
« Des voies pour une planète vivante»
Certaines universités, organisations de conservation et ONG, dont le WWF, ont travaillé à une modélisation des solutions pour sauver la biodiversité.
«Bending the curve dessine une voie pour restaurer la biodiversité et nourrir une population humaine croissante.»
Six scénarios différents ont donc été planifiés pour évaluer l’impact que certains efforts auraient sur la courbe de la biodiversité.
Le résultat de cette projection démontre que se contenter d’un effort ou d’un autre ne permettrait pas à sauver la biodiversité, seule une approche combinant des efforts de conservation, mais également de transformation de production alimentaire et de modes de consommation, pourrait redresser la courbe.
Collet Lucie
Sources
Le rapport WWF synthétisé:
Le rapport WWF complet :
https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2020-09/20200910_Rapport_Living-Planet-Report-2020_ENGLISH_WWF-min.pdf