Près de 90% des animaux terrestres pourraient perdre leur habitat d’ici 2050

Selon une nouvelle étude, 87.7% des animaux terrestres pourraient perdre une partie de leur habitat d’ici 2050 si l’agriculture telle qu’on la connaît ne change pas. En comparaison et selon cette même étude, 6,3% des animaux observés n’auraient aucun changement dans la superficie de l’habitat et 6,0% auraient une augmentation de la superficie de l’habitat en raison de leur adaptation de vie sur les terres agricoles.

En revanche, des terres agricoles laissés à l’abandon pourraient permettre la réhabilitation en milieu naturel et ainsi accueillir de nouveaux les espèces animales détruites par les exploitations agricoles. Ces chiffres, une fois les habitats rétablis, devraient être de 76,1%, 6,1% et 17,8%, respectivement, avec des avantages considérables pour certaines espèces

En effet, sans modifier notre façon de cultiver les terres, notre planète pourrait faire face à des dommages écologiques extrêmement importants.

Si nous souhaitons sauver la faune et la flore à l’échelle mondiale, nous devons changer notre façon de manger et de produire de la nourriture.

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Le déclin de la biodiversité s’accélère dans le monde, un cinquième des vertébrés terrestres est menacé d’extinction. La perte d’habitat due à l’expansion agricole est l’une des plus grandes menaces pour les vertébrés terrestres. Si les tendances agricoles actuelles se poursuivent, les pressions sur la biodiversité augmenteront considérablement ; les projections fondées sur la croissance démographique et les transitions alimentaires estiment le besoin augmenté de 2 à 10 millions de kilomètres carrés de nouvelles terres agricoles, largement défrichées au détriment des habitats naturels des autres animaux.

En étudiant l’impact d’une baisse de la consommation de la viande et d’une réduction des déchets alimentaires, les scientifiques ont souhaité examiner la façon dont certains changements de nos habitudes de consommation pourraient avoir un effet sur les différents systèmes alimentaires. Pour ce faire, l’équipe de recherche, composée de scientifiques travaillant pour les universités d’Oxford et de Leeds, a imaginé un modèle géographique capable d’estimer de quelle manière l’expansion de l’agriculture contribuera à la perte de la biodiversité, ainsi qu’à l’extinction de certaines espèces avec les années. Les universitaires ont alors étudié les préférences d’habitat de près de 20.000 espèces d’animaux terrestres vertébrés.

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D’après David R. Williams, l’un des auteurs de la récente étude publiée dans Nature Sustainability, environ 1.300 espèces pourraient perdre au moins un quart de leur habitat, et des centaines pourraient en perdre au moins la moitié, ce qui pourrait mener à leur extinction.» Des scientifiques prédisent d’ailleurs que la majorité des espèces qui s’éteindront seront originaires d’Afrique subsaharienne, du cœur de la forêt atlantique du Brésil, de l’est de l’Argentine, ou encore du sud et du sud-est de l’Asie.

Grâce à une coordination mondiale et à une action rapide, il devrait être possible de fournir une alimentation saine à la population mondiale en 2050, sans souffrir de pertes importantes d’habitats, prévient Michael Clark. Alors que 75% des terres mondiales et 66% des océans ont été modifiés par les humains, et que près de 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont produites par l’agriculture, la nouvelle étude rappelle le besoin urgent d’agir.

Corinne

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Nature Proactive conservation to prevent habitat losses to agricultural expansion (2020)