Cela fait déjà plusieurs mois que circule en Chine ce nouveau porte-clé enfermant un animal vivant. Très à la mode à Shanghai auprès des cols blancs, ce nouveau gadget présente l’avantage de libérer l’homme d’affaire de toutes les contraintes liées à la possession d’un animal (changement d’eau, nourriture…), celui-ci mourant au bout de 15 jours ! La bulle de plastique est remplis d’une eau colorée renfermant des perles d’oxygène et une solution nutritive afin que l’animal survive … un peu…
A 1,5 dollars pièce, c’est une belle affaire, d’autant que selon la rumeur, l’animal une fois mort peut être chauffé au micro-ondes pendant 15 secondes et mangé tout en savourant une bonne bière glacée…
Ce commerce a pu s’installer grâce à un vide juridique en la matière. Rassurez-vous la société fabriquant ces petits mouroirs en plastiques se porte bien, les acheteurs se multiplient d’autant que des protecteurs des animaux commencent à leur tour à en acheter pour libérer les animaux et que la mode a gagné les enfants chinois…
Quoi de plus fun, qu’un petit animal sous plastique pour inculquer dès l’enfance qu’un animal est un bien consommable ?
Après tout l’enfant sera très rapidement amené à consommer des animaux derrières les cages de cirques ou de zoos… autant l’imprégner de suite de cette prédominance de l’humain face à ces bêtes.
Ne tirons pas trop vite de conséquence, quant aux avancées des Chinois en la matière, la France a aussi de beaux restes avec sa collection d’ « authentiques insectes » sous verre : 100 numéros (approuvés par la National Géographique) de scorpions, blattes ou autres araignées (qui d’ailleurs ne sont pas des insectes, business et pédagogie n’ont jamais fait bon ménage) tués pour le plaisir de votre collection.
Bref, la concurrence chinoise est rude sur le marché de l’exploitation animale, malgré nos atouts barbares, que sont la corrida, le gavage, les combats de coq, la chasse à courre, l’exhibition des animaux dans les cirques et les zoos, les boules de verre pour poisson rouge, qu’a osé dénoncer un député, ou encore les expériences sur animaux ou les pratiques de l’agro-alimentaire, il ne faudrait pas nous relâcher, nous risquerions de perdre notre première place…
Franck Schrafstetter