Le 14 novembre 2019 le conseil de Paris annonce qu’en 2020, aucune installation ne sera accordée aux cirques avec des animaux qui souhaiterait venir sur la ville et une transition sera mise en place avec les cirques qui le souhaitent. Cette décision intervient deux ans après l’adoption du vœu symbolique, en 2017.
Mevy et le vœu symbolique
En 2017, nous nous souvenons toutes et tous, Mevy – la tigresse du cirque Bornman – s’est échappée de sa cage en plein Paris et a été tuée par son dresseur sur l’espace public.
Suite à cela la mairie de Paris décide d’adopter un vœu symbolique visant à interdire la présence des animaux sauvages dans les cirques. Cependant, cette prise de position est restée très floue car sans calendrier ou plan d’application.
Jusqu’en 2019 !
La Ville de Paris a officialisé, lors du Conseil de Paris du 14 novembre 2019, l’arrêt de délivrance d’« autorisation d’utilisation du domaine public à tout cirque présentant des spectacles avec animaux sauvages », ainsi qu’une aide à la transition pour les cirques qui le souhaitent. Cependant, cette décision ne s’applique pas à Bouglione Cirque d’Hiver qui est propriétaire de la structure à Paris et Arlette Gruss qui a un contrat avec la ville de Paris jusqu’en 2020.
Nous voulons une loi !
Alors que 67% des français et françaises réclament une loi nationale d’interdiction des animaux sauvages dans les cirques, Elisabeth Borne (actuelle Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire) doit annoncer des mesures de réformes pour le bien-être des animaux sauvages captifs (sic). Code Animal attend ces mesures avec impatience !
Notre association – aux côtés d’autres ONG – a participé à la commission interministérielle mise en place par François de Rugy (ancien Ministre) et reprise par Madame Borne. Nous avons présenté nos conclusions cet été lors de la réunion de restitution.
Code Animal est la première association à avoir pris contact avec les élus locaux pour prendre position contre la présence des animaux sauvages dans les cirques à l’aide d’un arrêté municipal, qui s’est avéré illégal et que nous avons remplacé par notre modèle de vœu symbolique. Après quelques années de travail de sensibilisation, près de 400 villes demandent au Gouvernement une loi nationale.
D’ailleurs, la position de Paris nous aide dans nos démarches et nous donne du poids ! Si cela est possible et mis en place à Paris, alors pourquoi le Gouvernement ne peut pas le mettre en place au niveau national ?! « Pénélope Komitès, adjointe à la maire de Paris chargée de la nature en ville, espère en effet que “l’État se positionnera enfin sur ce sujet, et permettra financièrement aux circassiens de se reconvertir” après l’arrêt des spectacles avec “animaux sauvages”. »
En savoir plus sur la commission interministérielle
Source : Nouvel Obs