« Le cri de la carotte »
Sandrine Delorme, Aventure gauloise d’une végétarienne, le pont sur les i, mars, 2013
Un baiser langoureux mais que j’ai bien du mal à apprécier à sa juste valeur, un dernier encouragement de la part de mon preux chevalier, et m’y voici. Jolly Scooter repart dans le flot des bêtes motorisées, tandis que je rejoins le groupe de celles et ceux qui brandissent des photos géantes de bêtes gigantesquement torturées. Les photos. Au début, je faisais tout pour éviter que mon regard ne les croise.
Maintenant, j’y suis habituée. Ou plutôt, je fais comme si. Je me concentre sur l’Autre, celui auquel n’importe quelle photo ne suffira peut-être jamais. L’Autre. Celui qui déjà m’assène : « C’est débile, votre truc ! » – Que voulez-vous dire ? – C’est débile ! Faut bien manger ! Et les légumes aussi, ils souffrent !
« No steak »
Aymeric Caron – Ed.Fayard – janvier 2013
Bientôt, nous ne mangerons plus de viande. Nous cesserons définitivement de tuer des êtres vivants – 60 milliards d’animaux chaque année – pour nous en nourrir. Épuisement des sols, utilisation abusive des ressources en eau, pollution des nappes phréatiques, réchauffement climatique, manque de surfaces agricoles : ce rythme est intenable. Et il le sera d’autant plus lorsque nous serons 9 ou 10 milliards en 2050, et peut-être 15 milliards en 2100. Nous allons donc cesser de manger de la viande parce que notre planète nous l’ordonne, mais pas seulement pour cette raison. Le passage à un régime végétarien va faire partie d’une nouvelle phase de notre évolution. La science nous prouve un peu plus chaque jour que, contrairement à ce que nous avons longtemps prétendu, les animaux sont des êtres qui souffrent, ressentent des émotions et ont une vie sociale. Et c’est là que la philosophie prend le relais. Depuis une trentaine d’années, l’éthique animale nous invite à reconsidérer totalement nos devoirs moraux vis-à-vis des autres animaux, auxquels nous sommes tenus d’accorder des droits. Mais, pourrait-on répliquer, ne faisons-nous pas partie d’un système alimentaire où il est normal de manger et d’être mangé ? Non. Nous ne faisons partie d’aucun système, si ce n’est celui que nous mettons en place grâce à ce que la Nature nous a offert en cadeau et dont nous nous servons parfois à mauvais escient : la conscience. Plus se réduit la frontière entre l’homme et les autres espèces, plus se rapproche l’heure où la viande aura disparu.
« Faut-il manger les animaux »
Jonathan Safran Foer- Ed. de l’Olivier- janvier 2011
Comment traitons-nous les animaux que nous mangeons? Convoquant souvenirs d’enfance, données statistiques et arguments philosophiques, Jonathan Safran Foer interroge les croyances, les mythes familiaux et les traditions nationales avant de se lancer lui-même dans une vaste enquête.
Entre une expédition clandestine dans un abattoir, une recherche sur les dangers du lisier de porc et la visite d’une ferme où l’on élève les dindes en pleine nature, J.S. Foer explore tous les degrés de l’abomination contemporaine et se penche sur les derniers vestiges d’une civilisation qui respectait encore l’animal. Choquant, drôle, inattendu, ce livre d’un des jeunes écrivains américains les plus doués de sa génération a déjà suscité passions et polémiques aux Etats-Unis et en Europe
« Bidoche »
Fabrice Nicolino – Ed. Les liens qui libèrent – 2009
Je crois savoir ce que manger veut dire. Mais je dois ajouter que, chemin faisant, j’ai changé d’avis et de goût. Derrière une côte de boeuf, j’ai fini par voir un boeuf. Derrière un gigot, un agneau. Derrière un jambon, un cochon… On peut parler d’un choc, immense et lent. L’histoire que je vais vous raconter est une formidable aventure aux conséquences inouïes. Où rien n’était inévitable. Comment des animaux sont-ils devenus des morceaux, des choses, des marchandises ? Pourquoi des techniciens inventent-ils chaque jour, en notre nom, de nouvelles méthodes pour » fabriquer » de la » matière » à partir d’êtres vivants et sensibles ? Pourquoi leurs laboratoires sont-ils aussi anonymes que secrets ? Pourquoi l’industrie de la bidoche est-elle dotée d’une puissance qui cloue le bec de ses rares critiques ? A la suite de quelle rupture mentale a-t-on accepté la barbarie de l’élevage industriel ? Pour quelle raison folle laisse-t-on la consommation effrénée de ce produit plein d’antibiotiques et d’hormones menacer la santé humaine, détruire les forêts tropicales, aggraver la famine et dans des proportions étonnantes la si grave crise climatique ? Qui est responsable ? Et y a-t-il des coupables ? La réponse n’a rien d’évident, mais elle existe, dans les deux cas. Ce livre vous convie à une plongée dont vous ne sortirez pas indemne. A la condition de le lire pour de vrai, vous ferez ensuite partie d’une tribu en expansion, mais qui demeure on ne peut plus minoritaire. La tribu de ceux qui savent.
« Nous sommes ce que nous mangeons »
Janes Goodall, Gary McAvoy et Gail Hudson – Acte Sud – 2008
Les ressources naturelles à la base de l’alimentation de l’homme et des animaux sont gravement menacées : déforestation, surexploitation des sols, élevage intensif, pollution des océans. C’est en constatant que ces problèmes sont liés au mode de vie adopté par les grands pays industrialisés que la grande primatologue Jane Goodall a commencé à s’intéresser de près à la nourriture des hommes – une nourriture de plus en plus dénaturée. Face à de tels enjeux, le Dr Jane Goodall propose des réponses immédiates, accessibles à tous. La grande dame des chimpanzés fait ainsi bénéficier le lecteur de ses expériences de scientifique et de fondatrice de l’Institut Jane Goodall, qui inscrit son action dans une démarche globale de protection de la biodiversité, d’aide à la gestion durable et équitable des ressources. Au-delà d’une synthèse des grandes questions alimentaires d’aujourd’hui, ce livre engagé propose des éléments concrets aux consommateurs qui veulent se réapproprier la liberté de bien se nourrir.
« Tous végétariens demain… »
Lucy et Sofy – Ibis rouge éditions, 2002
Chacun d’entre nous est différent mais…
Chacun d’entre nous désire être plus généreux, plus intelligent et surtout plus heureux ! Il y a plusieurs chemins pour y arriver, je ne prétends pas tous les connaître, je vous propose simplement de suivre celui que j’ai trouvé.
Ce chemin est facile, il n’y a pas d’exercices rigoureux à pratiquer, il y a juste à faire la prise de conscience de l’interrelation avec tout ce qui existe. Nous savons que le corps et l’esprit d’un être humain sont reliés entre eux, et la science, la vraie, le reconnaît maintenant. D’autre part lorsque l’on a commencé le chemin, on arrive très vite à comprendre que le respect de soi passe par celui de la vie, donc de la planète donc? de ses habitants, quels qu’ils soient !
« Se nourrir sans faire souffrir, la planète, le tiers-monde, les animaux et nous »
John Robbins – Stanké partage – 2001
Il faut le lire avant qu’il ne soit trop tard.
Trop tard pour votre propre santé et trop tard pour notre environnement. Mais attention : pour le lire, il faut avoir le cœur bien accroché, car il lève le voile sur des vérités stupéfiantes concernant les aliments que vous mettez tous les jours dans votre assiette. Vous serez sûrement outré d’apprendre dans quelles conditions effroyables et de plus en plus déplorables sont élevés les animaux dont vous vous nourrissez.
Vous apprendrez comment on utilise à outrance toutes sortes de produits chimiques : hormones, pesticides, antibiotiques (3 500 différentes sortes de médicaments vétérinaires), pour maintenir en vie bœufs, veaux, vaches, cochons et poulets qui composent vos menus. Vous apprendrez enfin comment, sans le savoir, vous absorbez à votre tour tous ces produits chimiques. Se nourrir sans faire souffrir est un dossier solide, informé, argumenté et féroce, une enquête d’une rigueur absolue.
Un livre qui dénonce les souffrances, la destruction et les maladies érigées par nos mauvaises habitudes alimentaires. Un livre qui bouleverse, certes, mais qui apporte aussi des solutions pour éviter cardiopathies, cancers, ostéoporose, diabète et autres fléaux de notre époque. Après le veau et le poulet aux hormones, le poulet à la dioxine et le nitrate dans l’eau ; après la vache folle (dès 1923, un pédagogue avait déjà prévu ce qui allait arriver si on nourrissait les vaches avec de la viande) ; Après la fièvre aphteuse, la tremblante du mouton, le porc fourré aux antibiotiques et le poisson au mercure, on nous annonce le clonage des espèces.
Bon appétit ! Publié sous le titre Diet for a New America, ce livre a créé une véritable révolution aux Etats-Unis. Après l’avoir lu, vous ne pourrez plus jamais plaider l’innocence et il vous sera impossible de ne pas changer votre façon de vous nourrir.
« L’animal dans les pratiques de consommation »
Florence Burgat – Que sais-je ? PUF – 1995
Florence Burgat retrace les processus techniques par lesquels les animaux dits « de boucherie » sont préparés et transformés. Sans en négliger les aspects économiques, elle analyse également les représentations sociales qui affectent l’alimentation carnée, jusqu’à la présentation d’un produit de plus en plus éloigné de son processus d’engendrement.