Les activités des parcs aquatiques ne sont-elles pas strictement encadrées par la loi ?
Le fait que l’ouverture et l’exploitation d’un delphinarium soient soumises à législation et que des organismes extérieurs les contrôlent ne sous-entend pas que le bien-être animal soit ni évalué ni contrôlé.
Des contrôles rares
Premièrement, la législation française encadre les établissements zoologiques sur des règles d’hygiène et de sécurité mais très peu sur le respect et le bien-être de l’animal. L’arrêté du 25 mars 2004 (en application de la directive européenne 1999/22 CE) stipule que les animaux doivent être placés dans des conditions leur permettant d’exprimer largement leurs aptitudes naturelles. Les animaux doivent également pouvoir se soustraire au public s’ils le souhaitent. Les contrôles sont rares et le respect de paramètres aussi flous est apprécié selon le jugement des agents effectuant les contrôles.
Des normes insuffisantes
Il n’y a aucun standard minimum dans la loi française, et aucune norme dans le monde n’a été établie en prenant en considération les études scientifiques. En réalité, le seul document scientifique compilant les meilleures pratiques pour détenir des cétacés en captivité (Laurence Couquiaud, 2005, dans un numéro spécial du magazine de l’EAAM, Aquatic Mammals) est rarement, voire jamais, consulté par l’industrie des delphinariums ou les gouvernements. La plupart des normes, notamment celles en vigueur en France, sont bien en deçà des recommandations de L. Couquiaud, fondées pourtant sur ses recherches.