Le delphinarium est un lieu de spectacle, conçu pour que la visibilité soit maximale pour le spectateur, pas pour que l’animal ne s’y sente bien.
Pas de vagues pour surfer, pas de sable à fouiller pour y dénicher du poisson, pas de courant, pas de poisson vivant à chasser, pas d’algue à offrir à sa compagne, pas de nouveaux compagnons à rencontrer au hasard dans l’immensité de la mer.… Le vide total …
L’animal est mis en scène, évolue au rythme des coups de sifflet et de distribution de poissons congelés quand le tour est bien effectué. Ce qu’on lui demande correspond à des standards humains, pas à des activités naturelles entre dauphins. Le public vient pour se divertir, pas pour apprendre, il vient « consommer » du dauphin, et comme dans les zoos, on l’entretient dans l’idée que l’animal sauvage est à sa disposition pour son plaisir personnel, pour sa joie instantanée.
Le peu d’études qui ont été faites sur l’impact éducatif de telles structures n’a absolument rien de concluant. L’industrie des delphinariums s’est auto-proclamée éducative mais il est intéressant de noter que les pays qui massacrent et capturent les dauphins comme le Japon possèdent beaucoup de parcs aquatiques alors que ceux qui ont une éthique forte en ce qui concerne la conservation des mammifères marins n’ont pas de dauphins en captivité.
En fait, exposer des animaux d’une telle intelligence dans de tels endroits ne sensibilise pas le public à la nature et ne l’incite pas au respect du vivant. Bien au contraire, il le désensibilise face à la souffrance de l’autre et renforce son égoïsme.
Un dauphin ou un orque hors de son espace a été réduit à l’état de marionnette …
Certains mêmes de ses comportements naturels ont été déviés dans leur signification pour le spectacle, comme un dauphin qui donne des coups de queue à la surface de l’eau prévient ses congénères de son mécontentement, il ne bat pas la mesure, ou lorsqu’il claque son bec à la surface de l’eau, c’est aussi un signe de mécontentement, il ne rit pas avec nous !
Aujourd’hui avec les technologies modernes, les drones, les satellites, les balises placée sur certains animaux pour connaître leurs modes de déplacement, les caméras, les biopsies, les biologistes qui suivent de près les populations, il est profondément malhonnête de maintenir de tels animaux dans de telles conditions sous des prétextes de recherches et de conservation, comme les japonais et la pêche à la baleine à des fins de recherche scientifique …
D’ailleurs, très peu de publications proviennent de recherches en captivité. En effet, lors des Biennial Conference on the Biology of marine Mammals, il ressort en 2010 que seul 1,2% des articles scientifiques sur les orques concerne des animaux captifs, et en 2017, le pourcentage de présentations résultant de recherches sur les cétacés captifs était de 6,2 %.
Lors de la dernière décade, la contribution des delphinariums à la science des animaux marins n’a pas augmenté de façon significative (the case against marine mammals in captivity 2019, Naomi A. Rose).