Le risque zéro n’existe pas. Tout animal peut s’évader ! Cependant, du fait de son passé en captivité, il n’a pas toujours les capacités pour survivre dans un environnement inconnu. L’animal aura donc du mal à survivre seul. Nous privons donc ces espèces à la fois de leur liberté et souvent de toute possibilité de retourner à l’état sauvage.
Parmi les NAC en France, les espèces venimeuses sont nombreuses. Il y a des risques de morsures et de griffures. Un NAC reste un animal sauvage et par conséquent, potentiellement incontrôlable.
Venin, agents pathogènes et parasites
En ce qui concerne les espèces venimeuses, des accidents peuvent survenir. Les centres antipoison enregistrent des records en matière d’envenimation par animaux de compagnie. Du fait du commerce international et de l’hybridation des espèces, les centres antipoison ne possèdent pas toujours l’anti-venin nécessaire. Il est estimé qu’en France, sur 130 espèces venimeuses, il n’y a uniquement entre 30 et 45 espèces pour lesquelles on dispose d’un sérum.
Un NAC peut véhiculer des agents pathogènes, transmettre des parasites ou infecter l’homme et d’autres espèces animales. Dans un tel commerce, l’origine des animaux peut être difficile à déterminer et les risques de zoonose existent.
En matière de salmonelle, les bactéries provenant des reptiles sont considérablement différentes de celles trouvées dans les aliments et sont bien plus dangereuses pour les hommes. Vu que les reptiles excrètent régulièrement leurs bactéries, ces dernières se propagent facilement et il n’est pas nécessaire d’avoir touché l’animal pour tomber malade.
Des dégâts pour la faune locale
Un animal, tel qu’un crocodile ou un singe, relâché dans la nature ou s’étant échappé, peut constituer un réel danger pour l’homme, tombant nez à nez avec un animal inconnu.
Un animal relâché dans la nature, soit par accident, soit volontairement par son propriétaire, peut causer de graves dégâts envers la faune locale. Il est susceptible de constituer une espèce « invasive » et de nuire à la faune locale. Ainsi, les tortues de Floride, importées massivement en Europe en tant qu’animaux de compagnie, ont été relâchées dans la nature par des propriétaires dans l’incapacité de s’en occuper. S’étant acclimatées, elles font maintenant partie des espèces invasives en France et ont surpassé en nombre la tortue indigène, détruisant ainsi son habitat. De même, on peut citer l’exemple de l’écureuil de Corée puis de l’écureuil à ventre rouge qui occupent peu à peu la niche écologique de l’écureuil roux.