A San Juan, dans l’État de Washington, les biologistes se battent pour sauver les orques résidentes, car ils assistent depuis trois ans à une accélération sans précédent du taux de mortalité des cétacés, et lorsqu’elles arrivent miraculeusement à avoir des petits, ces derniers meurent dans les heures qui suivent.
L’Exploitation des cétacés
La chaîne américaine commerciale SeaWorld Parks&Entertainment a commencé en 1964 la capture d’orques, des grands dauphins, des otaries, des bélugas, des ours polaires, des tortues marines et beaucoup d’autres espèces d’animaux aquatiques pour les enfermer dans des delphinariums et amuser les humains pour de l’argent.
vegactu.fr 02/2014
Les delphinariums ne sont plus la seule menace qui pèse sur les Orques du Sud !
Un processus meurtrier commençant par des déchets déversés dans les océans. Des produits toxiques chimiques qui contaminent toute la chaîne alimentaire par le chlore, le plomb ou le mercure.
Des ports importants ou de nombreux échanges ont lieu : marchandises, croisières, pétrochimie, tourisme.
Ce grand trafic maritime perturbe les orques, notamment à cause du bruit, cela les empêche de communiquer, de s’orienter par écholocation et elles ont beaucoup de difficulté à repérer leurs proies pour se nourrir.
Une autre menace pèse sur la survie des orques qui se voit par leur maigreur, le manque de nourriture, un orque nommé Scarlett a été retrouvée morte de faim à seulement 3 ans ! Les orques résidentes dépendent d’une seule source, qui est le saumon.
source : art ouest-france.fr Floriane Le Mélinaire 09/2018
Pourquoi les saumons disparaissent ?
Les poissons doivent remonter avec difficulté les rivières pour pondre leurs œufs, et les juvéniles doivent à leur tour revenir à la mer.
Mais leur parcours s’avère être impossible à cause de quatre barrages qui bloquent le passage et qui tuent plus de 8 millions de saumons chaque année.
JB, enjoyfishing.fr 2014
Autre menace !
Les saumons de ferme `d’élevage` en Colombie Britannique, sont contaminés par un virus qu’ils transmettent à la population sauvage, que les orques mangent. Les toxines se logent alors dans la graisse de l’animal. Parcourant d’immenses distances pour trouver de la nourriture, elles sont épuisées et elles puisent des réserves dans leur graisse, ce qui transfère les toxines dans leur sang.
Lorsqu’elles enfantent, le premier lait dont le bébé se nourrit est intoxiqué, il meurt empoisonné après quelques heures.
Ce qui va contribuer à la fin des Orques résidentes, la construction du Trans Montain Pipeline au Canada pourrait être autorisé par le 1er Ministre Justin Trudeau, qui impliquerai d’avoir sept fois plus de cargos dans l’eau.
Sachant que le son se propage 4 fois plus vite dans l’eau, le bruit des cargos gène le système d’écholocation des cétacés et les épuise.
Après avoir rencontré les scientifiques biologistes de San Juan, la vidéaste française Morgane Trussardi de l’association CoExtinction, a décidé de les aider en créant WEAre TheOrca. Ce qui a permis une récolte de 25 000eur en 24heures pour financer leur recherche, faire connaître la pétition des biologistes au grand public et faire pression sur les autorités locales.
Le gouvernement fédéral a annoncé vouloir mettre en place des réserves pour protéger les orques.
« Evidemment, ce serait bien qu’il y ait moins de bateau mais sans saumon pour nourrir les orques résidentes, cela aura aucun effet. Péter les barrages est la solution la plus efficace à court terme pour laisser le temps à la population de saumons de grandir à nouveau »
« Il faut que le monde se mobilise pour faire plier le gouverneur Jay Inslee » Morgane Trussardi pour La relève et la peste
Source: la relève et la peste réagit Morgan Trussardi pour Laurie Debove 2019
Les articles du Seattle Times ne suffisent pas à empêcher le gouverneur de réaliser son projet, et la NOOA, l’institut de la protection des océans freine l’autorisation pour la destruction des barrages. Ces Barrages produisent moins de 3% d’électricité de la région et coute très cher à l’Etat.
L’extinction des orques résidentes du sud à tristement fait parler d’elle lorsqu’une maman orque a porté son nouveau-né mort pendant 17 jours sur des centaines de kilomètres.
figaro.fr 2018
Les biologistes qui étudient les orques depuis des dizaines d’années sont catégoriques ; à court terme, la seule solution efficace pour les protéger serait de détruire quatre barrages sur la Snake River.
Une mobilisation internationale soutient des biologistes qui se battent actuellement pour sauver les derniers orques qui résident dans l’état de Washington.