Qui sont-ils ?
Le mako , nom scientifique isurus oxyrinchus, est un requin en forme de torpille qui peut atteindre des pointes de vitesse à 80 kilomètres heure, ce qui lui vaut le surnom de « faucon pèlerin de la mer ».
Il est l’un des poissons les plus rapides de la planète, il attaque ses proies préférées , le marlin et le thon par surprise et fonçant sur eux par derrière.
Autre caractéristique , il fait partie des rares poissons à sang chaud, ce qui lui confère une force musculaire et une endurance exceptionnelles.
On distingue deux espèces de requin mako, facilement reconnaissables toutes deux par les dents qui sont très visibles même lorsque la bouche est fermée .
À la base, on les trouvait dans toutes les eaux tempérées du monde, mais ils ont quasiment disparu de Méditerranée et leur population a très nettement diminué dans toutes les mers du globe.
Quelles menaces ?
Or, les makos sont des chasseurs et des prédateurs supérieurs, ce qui signifie qu’ils n’ont pas de prédateurs propres dans leur écosystème. Ils sont donc essentiels pour contrôler la surpopulation de leurs proies, empêcher une espèce de monopoliser des ressources limitées et contribuer au maintien d’un écosystème marin complexe et diversifié.
Les humains représente la plus grande menace pour les requins makos qui sont comme tant d’autres espèces, menacés par la pollution, le changement climatique brutal. Ils se font souvent prendre dans des filets de pêche et sont aussi capturés par les pêcheries commerciales pour leurs ailerons, leur huile , leurs dents et leur peau, notoirement pour les marchés chinois et japonais .
Mais ils sont également utilisés pour la pêche sportive, victimes de prises accessoires ou capturés accidentellement lorsque des bancs de thons ou d’espadons sont pris dans des opérations de pêche à grande échelle. Cette situation, conjuguée à la lenteur de leur maturation, a contribué à leur déclin significatif au cours des dernières décennies. C’est ce qui a conduit la CITES , le 28 août dernier, à classer les deux espèces de requin mako à l’annexe II ,ce qui signifie que leur exportation (ou importation) nécessite la délivrance et la présentation préalable d’un permis qui doit satisfaire à certaines conditions et notamment un avis scientifique certifiant que l’introduction ou l’exportation ne nuit pas à la survie de l’espèce et la preuve que l’espèce n’a pas été obtenu contre les règlements de protection en vigueur dans l’état où elle a été pêché.
Enfin protégés !
L’annexe II est une liste d’espèces qui, bien que n’étant pas nécessairement menacées actuellement d’extinction, pourraient le devenir si le commerce des spécimens de ces espèces n’était pas soumis à une réglementation stricte ayant pour but d’éviter une exploitation incompatible avec leur survie.
En résumé , capturer des requins makos et manger leur viande est encore autorisé dans le pays où ils ont été pêchés mais leur commerce international est soumis à autorisation.
Les gouvernements n’ont ainsi plus le droit d’importer de la viande de requin sans permis .
Ces mesures qui pourraient sembler insuffisantes de prime abord, représentent cependant une réelle avancée car il n’y avait jusqu’alors aucun contrôle ni législation sur cette espèce.