Les delphinariums s’opposent-ils à la capture des cétacés ?
Beaucoup de delphinariums condamnent publiquement les campagnes de captures qui ont lieu notamment en Asie. Pourtant, le fait d’exposer des cétacés en captivité encourage le marché des captures à plusieurs endroits. Car c’est bien d’un marché qu’il s’agit, alimenté par l’industrie des delphinariums, où les orques et les dauphins valent chacun des milliers, voire des centaines de milliers et même des millions d’euros.
Les cétacés capturés en France
45 cétacés (dont 8 orques) ont été capturés entre 1968 et 1989 pour alimenter les delphinariums français. Seuls 5 sont encore en vie aujourd’hui:
- Au parc Astérix: Beauty, capturée dans le Golfe du Mexique et Femke, capturée au large de la Floride
- Au Marineland d’Antibes: Lotty et Sharky, capturées au large de la Floride et Malou, capturée dans les eaux cubaines.
La loi du marché
Aussi longtemps que des entrepreneurs exerçant dans des lieux où les captures sont légales y verront un marché, ils continueront à capturer des cétacés. Car la demande pour les delphinariums, nouveaux ou existants, ne peut tout simplement pas être satisfaite par la reproduction en captivité. Et ces établissements font partie de ce marché, qu’ils capturent ou non ses cétacés.
Rôle des associations
D’autre part, si certains parcs aquatiques mettent en avant leur condamnation des campagnes de captures, il ne s’agit pas là d’une prise de conscience soudaine en faveur des animaux. Il aura fallu des années de lobbying et de pression de la part des organisations de protection animale pour arriver à ce résultat. Jusque dans les années 90, beaucoup de delphinariums européens et américains importaient encore des dauphins issus des « drive fisheries » japonais. Et pourtant, c’est seulement en 2015 que la WAZA (World Association of Zoos and Aquariums) a suspendu l’adhésion de la JAZA (Japan Association of Zoos and Aquariums), en raison de leur désaccord avec les pratiques des « drive fisheries ».